Les quartiers de Sorgues

Quartier Bécassières, entre modernité et patrimoine

Une histoire marquée par l’industrie…

Le quartier de Bécassières a été fortement marqué par la présence de la Poudrerie nationale. Dès 1915, les ouvriers de la poudrerie se sont installés dans le quartier, non loin de l’usine. Les traces de ce passage sont toujours présentes, comme le montrent les maisons ouvrières typiques de cette époque.

En 1940, un évènement majeur est venu marquer l’histoire du quartier : 4 000 paysans indochinois sont arrivés à Sorgues, le plus souvent contre leur gré, pour soutenir l’effort de guerre. Ils ont séjourné aux camps Badaffier, Bécassières et Poinsard jusqu’en 1948.

 

Entre patrimoine riche et bâtiments modernes…

Le château de Brantes, a été construit en 1700 par la famille del Bianco, originaire de Florence, venue s'établir dans la ville pontificale d'Avignon en 1600. L'édifice fut agrandi en 1815 par le général de Cessac, ministre de Napoléon 1er, et restauré à partir de 1960. Ce château possède un jardin inspiré de l’art florentin et abrite le plus grand magnolia d’Europe.

Le monastère de la visitation appartient lui aussi au patrimoine sorguais. Installé au Domaine de guerre, ce monastère fut racheté en 1945 par l’ordre des sœurs à la famille Tallavignes-Mistral pour s’y installer.

Faisant aussi parti du patrimoine, le château d’eau du quartier reste un des témoins symboliques du passé du quartier.

Concernant les bâtiments récents, c’est depuis 2004 que la Plaine sportive accueille de nombreuses disciplines sportives. Ce lieu offre toutes les installations nécessaires à la pratique du sport. Également récente la clinique chirurgicale Fontvert est un établissement de référence, moderne ouvert depuis 1995, qui offre des prestations à la pointe de la technologie.

 

Un centre historique animé et plein d’histoires…

Des vestiges du passé

Le centre historique, véritable mémoire du passé et cœur de la ville, a su conserver une part importante de son architecture ancienne. De nombreux vestiges et demeures, témoins de l'histoire, y sont encore visibles comme l’Eglise Saint Sauveur du XIIème, les murs d’enceintes du Palais et des jardins pontificaux du XIVème ou encore la Maison de la Reine Jeanne.

 

Un centre ville vivant

C’est dans le centre que les notes de musique arpentent les rues lors de la fête de la musique et de bien d’autres évènements qui y sont organisés toute l'année.

Le pôle culturel Camille Claudel y a également été créé en 2011 et permet de proposer aux Sorguais une programmation culturelle riche et variée.

 

Quartiers Chaffunes et Confines, entre industrie et urbanisation

De l’industrie…

A l’origine, le quartier de Chaffunes vivait essentiellement de l’agriculture grâce notamment aux nombreux cerisiers et vignes qui y étaient cultivés.

Jusque dans les années 1930, le secteur est marqué par la présence de fours à chaux utilisés pour transformer le calcaire, très présent sur l’île de l’Oiselet. La chaux était très utile notamment dans l’agriculture, activité majeure du quartier. Les ouvriers qui actionnaient les fours, appelés « chaufourniers », auraient donné leur nom au quartier de « Chaffunes ». Sur l’île de l’Oiselet, on trouve d’ailleurs encore quelques vestiges de fours à chaux datant du XIXème ou du début du XXème siècle.

 

…A l’urbanisation

La croissance démographique de la commune a, petit à petit, changé le visage de ce quartier. En effet, l’expansion de Sorgues étant limitée par la rive gauche de l’Ouvèze, ce secteur est devenu, au fil du temps, le principal quartier résidentiel de la ville. Il possède une trame naturelle et un paysage viticole de grande qualité avec des vues remarquables sur le Mont Ventoux et le village de Châteauneuf-du-Pape. Non loin du quartier, se trouve également des espaces naturels encore préservés avec l’île de l’Oiselet qui fait partie du réseau Natura 2000 et qui offre des sentiers pédestres écologiques.

 

Quartier Maillaude, un quartier historique 

Le quartier Maillaude est marqué par la présence de châteaux dont le raffinement est unique en Vaucluse.

 

Les châteaux…

Datant du XIXème siècle, le château Pamard compte de nombreux trésors cachés. Expression la plus aboutie de la fortune de la prestigieuse famille Pamard, illustre lignée de médecins et d’hommes politiques vauclusiens, ce château constitue un témoignage extraordinaire de l’opulence de ces anciens propriétaires.

Le château Gentilly, quant à lui, a appartenu au célèbre prince de l’Eglise Annibal de Ceccano de 1282 à 1350. Le fastueux château (XIVème - XIXème) fut le siège d’une prospère communauté de Célestins qui en fit le plus beau couvent du Comtat Venaissin. Le château possède également un parc, le parc Gentilly.

Et enfin, le château Rassis qui date du début XXème siècle. A l’origine propriété de M. Rassis en 1923, il fut racheté par la commune en 1954, puis transformé en Maison des jeunes. L’usine Rassis qui jouxtait le château a été démolie et remplacée quant à elle par la salle des fêtes.

 

L’industrie…

Autre trace du passé, la ligne de chemin de fer. Depuis 1855, elle est une composante essentielle du paysage et de l’essor économique sorguais. Située sur l’ancienne route royale, la ville comptait de nombreuses manufactures et  avait donc un important besoin de transport de marchandises mais aussi de voyageurs.

C'est également dans ce secteur qu'est implantée la zone industrielle du Fournalet. Initiée en 1962 par la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse, sa construction s’est achevée à la fin des années 1990. L’aménagement et la commercialisation de cette zone, d’une superficie totale de 107 ha environ, ont donc été réalisés par étapes, à travers la création de plusieurs ZAC. Aujourd’hui cette zone d’activités, devenue intercommunale, est entièrement commercialisée.

 

Quartier Peyrarde, un quartier animé 

Industrie, centre de secours et clinique 

C’est au milieu du 19ème siècle que le quartier a commencé à s’urbaniser. Les principaux facteurs de développement furent la création de la voix de chemin de fer et de la gare. Le secteur est marqué par la présence de l’établissement historique Eurenco du groupe SNPE. Au début du siècle dernier, une seule usine était en activité mais, ne pouvant plus répondre à la demande, la ville de Sorgues sera choisie en 1915 pour une nouvelle implantation. Aujourd’hui, ce site regroupe environ 300 emplois salariés.

Ce quartier a également abrité la caserne des sapeurs-pompiers. Autrefois installée au château d’eau sur l’emplacement actuel de la résidence de l’Oliveraie, elle fut déplacée en 1964 dans les bâtiments de l'ex-usine Héraud sur l’avenue de Cessac. Récemment déplacée et transformée par un centre de secours, la caserne est aujourd’hui située sur la route de Vedène.

Le quartier a également accueilli une clinique sur l’avenue Cessac, créée dans les années 50 par Mesdames Calment et Farrugia, toutes deux sages-femmes. De nombreux Sorguais y virent le jour. La dernière naissance remonte très exactement au 22 septembre 1974 !

 

Mais aussi patrimoine…

Construit au XVIIIème siècle, le château St Hubert est un élément majeur du patrimoine sorguais. Autrefois, le château possédait un parc abritant un lac qui fut asséché vers 1955 puis comblé 10 ans plus tard pour laisser place à un boulodrome.

Autre trace du passé, la croix de rogations située sur l’avenue Gentilly. Erigée entre 1830 et 1832, elle est le témoin du passage des processions et notamment des rogations, durant lesquelles le curé et ses paroissiens s’arrêtaient aux croix pour bénir les prés et les champs à l’arrivée du printemps.

Aujourd’hui, c’est un quartier festif qui abrite le parc municipal et la place Charles de Gaulle où se déroulent fêtes votives, soirées cinémas et bien d’autres manifestations !

 

Quartier Route de Châteauneuf-du-Pape, un quartier industriel

Ce quartier a été fortement marqué par la présence de l’usine Grange des roues, ancienne propriété du couvent des Célestins de « Gentilly ». En 1836, elle fut transformée en usine à garance pour produire de l’alizarine, un colorant naturel aujourd’hui disparu. C’est alors qu’un barrage fut construit sur l’Ouvèze en amont du pont afin de faire tourner les turbines. A partir de 1908, l’usine changea de destination puisqu’elle servait à fabriquer des engrais chimiques et organiques. La production s’acheva vers 1970 et une partie des bâtiments a été vendue à des particuliers.

Par ailleurs, la route de Châteauneuf-du-Pape était historiquement un secteur viticole. Il s’est développé quelques activités et un habitat individuel sous forme de lotissements. Ce quartier s’est peu à peu structuré autour du boulevard Jean Cocteau.

De plus, le secteur se caractérise par la présence de la zone d’activités de la Malautière dans laquelle se situe le village d’entreprises Ero, un espace d’activités. De nombreuses entreprises sont également installées le long de la Route d’Orange et de la route de Châteauneuf-du-Pape.

 

Quartier Est de la ville, entre vestiges et nature

Des vestiges du passé

La présence humaine à Sorgues est attestée depuis le Néolithique. Le plus important site préhistorique se trouve au « Mourre de Sève », colline haute de près de 110 mètres, point culminant de la ville. Son occupation eut lieu entre le VIème et le IIème siècle avant notre ère. Les fouilles ont mis au jour des vestiges prouvant des relations commerciales avec les Phocéens de Massalia. Mourre a pour origine le nom donné à l’époque néolithique à un point culminant. Quant à Sève, c’est un dérivé de St Sever, saint du IV ou Vème siècle de notre ère.

Autre élément du patrimoine sorguais, le Château de la Tour Vaucros. Datant du XVII – XVIIIème siècle, il appartenait autrefois au Marquis de Vaucroze qui l’avait mis à la disposition de Dom Pernety, prêtre catholique qui fonda la secte des « Illuminés d’Avignon ». Cette demeure de caractère est aujourd’hui aménagée en maison d’hôtes et lieu de réception haut de gamme privé.

 

Le poumon vert de la ville

Le secteur est doté de nombreuses parcelles encore agricoles ainsi que d’un important parc forestier marqué par la présence d’espaces boisés classés. La Montagne et la Colline de Sève constituent la majeure partie de l’espace naturel. De plus, le secteur du vignoble de Gigognan se développe du pied Sud de la Montagne jusqu’à la route d’Entraigues-sur-la-Sorgue.